Les merveilles naturelles des cosmétiques: un voyage dans le temps
Dans toute sa splendeur, la nature a passé des millions d'années à perfectionner ses créations. Parmi ces merveilles figurent les ingrédients qui constituent la base botanique des cosmétiques naturels : huiles essentielles, hydrolats, huiles végétales, nutriments cutanés et conservateurs naturels.
Ces éléments, issus du cœur de la nature, jouent un rôle crucial dans le maintien de la santé, de l’hydratation, de la régénération, de la jeunesse, de la fermeté et de l’élasticité de notre peau, l’organe le plus grand et le plus exposé du corps.
L’histoire des cosmétiques naturels est riche d’histoires de grands personnages qui ont consacré leur vie à découvrir les secrets de la générosité de la nature. L’une de ces figures est René-Maurice Gattefossé, chimiste français du début du XXe siècle, est souvent considéré comme le fondateur de l'aromathérapie moderne. Son immersion dans le monde des huiles essentielles débuta par hasard. En 1910, alors qu'il travaillait dans son laboratoire, Gattefossé fut victime d'une grave brûlure à la main. Cherchant désespérément à se soulager, il plongea sa main dans une cuve d'huile essentielle de lavande. À sa grande surprise, la douleur s'apaisa et la brûlure guérit rapidement sans infection. Cette découverte fortuite éveilla sa passion pour les huiles essentielles et leurs propriétés curatives.
Les travaux de Gattefossé ont jeté les bases de la compréhension de l'utilisation des huiles essentielles comme la lavande, la rose et la camomille dans les soins de la peau. Il a minutieusement documenté les bienfaits thérapeutiques de ces huiles, soulignant leur capacité à nourrir, soigner et rajeunir la peau.
Dans l’Antiquité, les Égyptiens étaient des pionniers dans l’exploitation du pouvoir des ingrédients naturels pour les soins de la peau. Cléopâtre VII, dernière souveraine active du royaume ptolémaïque d'Égypte, est réputée pour sa beauté et ses rituels de beauté élaborés. Son rituel de soins comprenait l'utilisation d'aloe vera, de miel et de bains de lait. Ces ingrédients naturels étaient réputés pour leurs propriétés hydratantes et anti-âge, contribuant à son allure légendaire.
Au fil du temps, la connaissance des cosmétiques naturels s’est répandue à travers les civilisations. Au Moyen Âge, Hildegard de Bingen, abbesse bénédictine allemande, herboriste et mystique, a apporté une contribution significative à ce domaine. Ses nombreux écrits sur la médecine naturelle et les cosmétiques soulignaient l'importance de l'utilisation d'ingrédients d'origine végétale. Elle prônait l'utilisation d'herbes comme le romarin, la sauge et le calendula pour favoriser une peau saine et éclatante.
Aujourd’hui, les principes posés par ces figures historiques continuent de guider les praticiens de la cosmétique naturelle, tandis que l’industrie reste largement liée aux produits chimiques synthétiques.
Les consommateurs sont de plus en plus conscients des avantages de l’utilisation de conservateurs naturels, d’huiles végétales et d’hydrolats pour nourrir et protéger leur peau de manière saine.
L’approche moderne des soins de la peau intègre la sagesse du passé et la combine avec les avancées scientifiques pour créer des produits à la fois efficaces et respectueux de l’environnement.
L'histoire des cosmétiques naturels témoigne de la puissance intemporelle de la nature et de l'ingéniosité de ceux qui ont consacré leur vie à en comprendre les secrets. Des rituels de beauté légendaires de Cléopâtre à la découverte fortuite de René-Maurice Gattefossé, en passant par la sagesse herbacée d'Hildegarde de Bingen et bien d'autres, le parcours des cosmétiques naturels est un témoignage fascinant de l'histoire, de la science et de la sagesse intemporelle de la nature.
La demande de produits fabriqués à partir de matériaux biosourcés est en hausse, car les soins de la peau industriels utilisent malheureusement encore des produits chimiques aux effets néfastes avérés sur la santé, pour prolonger leur durée de conservation, leur texture ou leur attrait. Vous pouvez vérifier vous-même le produit que vous utilisez fréquemment, ou tout ingrédient utilisé, dans la base de données Skin Deep de l'EWG, qui répertorie soigneusement les produits sûrs et potentiellement dangereux.
Les dangers cachés de nos produits du quotidien: un voyage à travers les ingrédients toxiques et les mesures réglementaires
Quelle personne n'a pas, au moins quelques fois dans sa vie, rêvé et pensé à la beauté éternelle, à la jeunesse et à l'immortalité... Nombreux sont ceux qui ont poussé ce rêve à bout, comme la légendaire Cléopâtre, ou “Comtesse sanglante" Élisabeth Bathory de Hongrie, ou Madame de Pompadour… ou peut-être, ces derniers jours, le rêve de Madonna de rester "éternellement jeune". Cependant, cela peut conduire à “beauté toxique” effets secondaires, qui produisent des résultats diamétralement opposés à ceux initialement prévus.
Au début du XXe siècle, les industries de la beauté et de l'alimentation étaient en plein essor, mais les ingrédients utilisés dans les produits étaient peu surveillés. De nombreux produits chimiques nocifs étaient couramment utilisés sans aucune évaluation de sécurité, dont certains peuvent encore être utilisés légalement. Par exemple, le formaldéhyde, cancérigène connu, était largement utilisé dans les cosmétiques et les produits de soins personnels. De même, le plomb était utilisé dans les rouges à lèvres et le mercure dans les crèmes éclaircissantes.
Au fil des décennies, la recherche scientifique a commencé à découvrir les effets toxiques de ces ingrédients. Des études ont montré que les parabènes, couramment utilisés comme conservateurs dans les cosmétiques, pouvaient perturber les fonctions hormonales. Les phtalates, présents dans les parfums, étaient liés à des problèmes de reproduction. Le public a commencé à prendre conscience de ces dangers, ce qui a suscité une demande pour des produits plus sûrs.
En réponse aux préoccupations croissantes, les organismes de réglementation ont commencé à prendre des mesures. L’Union européenne a introduit le règlement sur les produits cosmétiques (CE) n° 1223/2009, qui visait à garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine. Ce règlement exigeait que tous les produits cosmétiques soient sûrs à l'usage et que les fabricants effectuent des évaluations de sécurité avant de les mettre sur le marché.
De même, la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis a commencé à appliquer des réglementations plus strictes sur les additifs alimentaires et les colorants, mais de manière beaucoup plus souple, c'est-à-dire que l'UE a interdit l'utilisation de plus de 1 300 ingrédients dans les cosmétiques, contre seulement 11 ingrédients explicitement interdits aux États-Unis.
En d'autres termes, le cadre réglementaire de l'UE pour les cosmétiques est généralement plus strict et conforme aux connaissances scientifiques modernes, mettant l'accent sur la sécurité des consommateurs et la protection de l'environnement. Aux États-Unis, la FDA n'intervient que si des personnes se plaignent d'un produit parce qu'elles soupçonnent qu'il leur a causé des dommages. Auparavant, la responsabilité incombait uniquement à l'entreprise. Les États-Unis s'orientent actuellement vers une surveillance plus stricte avec la mise en œuvre du MoCRA.
Malgré ces réglementations, les industries de la beauté et de l'alimentation continuent d'évoluer, introduisant de nouveaux ingrédients et des mélanges complexes. La nanotechnologie dans les cosmétiques et les parfums synthétiques sont des exemples de progrès modernes qui posent de nouveaux défis aux autorités de réglementation. Le règlement REACH (CE) n° 1907/2006 épond à ces préoccupations en exigeant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques utilisées dans les produits.
Cependant, comme vous pouvez le constater, tant le règlement cosmétiques (CE) n° 1223/2009 que le règlement REACH (CE) n° 1907/2006 sont probablement en retard pour révision, étant donné que le rythme des progrès scientifiques et technologiques s'accélère rapidement, et ces règlements ont été publiés respectivement en 2009 et 2006.
La quête de produits plus sûrs se poursuit. Les consommateurs sont de plus en plus informés et exigent davantage de transparence de la part des fabricants. La collaboration entre les gouvernements, les organismes de réglementation, les fabricants et les consommateurs est essentielle pour garantir la sécurité des ingrédients utilisés dans les produits du quotidien. Cependant, d'importantes lacunes restent à combler.
À mesure que nous progressons, l’accent sera mis sur la recherche continue, l’approvisionnement éthique en ingrédients et des mesures réglementaires solides pour protéger la santé et le bien-être publics.
D'un autre côté, les consommateurs prennent de plus en plus conscience d'un fait simple : nous vivons avec la nature depuis l'aube de l'humanité, et nous et elle évoluons ensemble en permanence. Privilégier les produits naturels est tout à fait logique, car ils allient le savoir-faire des règnes humain et végétal, ainsi que le savoir collectif de l'humanité. Cette simplicité menace les intérêts commerciaux des grandes industries mondiales de la beauté.